La pompe à chaleur (PAC) connaît un succès grandissant. Mais elle n’est pas nécessairement idéale dans tous les cas ! On fait le point pour vous sur les inconvénients fréquemment associés à ce mode de chauffage en mode « vrai ou faux ».
VRAI. Nettement plus cher qu’une installation au gaz. Cependant, des primes sont disponibles pour réduire la facture d’achat, contrairement aux installations au gaz. Mais même avec ces primes, la pompe à chaleur restera toujours au moins 20 % plus chère.
En revanche, la pompe à chaleur se rembourse sur sa durée de vie par son coût de fonctionnement faible. Surtout si on la combine avec des panneaux photovoltaïques. Mais au moment d’investir, en effet, la facture est plus salée. |
VRAI. Si vous avez un logement mal isolé et un budget limité, commencez par isoler et oubliez momentanément la pompe à chaleur. De cette façon, même votre ancien chauffage vous donnera déjà une certaine satisfaction en consommant moins. Et l’économie réalisée vous aidera à financer votre future installation de pompe à chaleur.
FAUX. L’électricité est effectivement plus chère (environ 0,25 €/kWh) que le gaz (environ 0,06 €/kWh). Mais au bout du compte, cette différence s’annule, car le rendement de la pompe à chaleur est trois fois plus élevé que celui d’une chaudière au gaz :
D’où vient cette différence ? La pompe à chaleur prélève dans l’environnement (eau, air, sol) de la chaleur d’origine solaire, gratuite. La pompe à chaleur consomme donc 3 fois moins d’énergie qu’une chaudière au gaz pour produire la même quantité de chaleur. |
VRAI ET FAUX. Pour produire de l’électricité nécessaire à la pompe à chaleur, les centrales thermiques consomment environ 2,5 à 3 fois la quantité d’énergie primaire fossile (gaz, pétrole, charbon). Dans ces conditions, l’électricité polluerait finalement plus que le gaz ou le pétrole.
Mais il y a deux bonnes nouvelles :
Vous pouvez également limiter la consommation électrique de votre PAC en appliquant ces quelques conseils.
VRAI. Plus exactement c’est le « coefficient de performance » qui baisse. En moyenne il est de 3 : 1 kWh électrique consommé pour 3 kWh de chaleur produite.
Plus il fait froid, plus la pompe à chaleur doit tourner, donc consommer, pour extraire malgré tout de la chaleur à partir d’une source de plus en plus froide. C’est une réalité physique incontournable.
Mais il faut relativiser le problème :
Parfois VRAI. Mais la facture de gaz sera oubliée. L’entretien est également moins coûteux. Et si vous avez des panneaux photovoltaïques, vous pourrez compenser au moins en partie cette consommation supplémentaire.
VRAI si vous remplacez votre chaudière par une pompe à chaleur.
En effet, celle-ci fonctionne à plus basse température (25 à 28°C, contre 45-55°C pour une chaudière gaz à condensation) et elle nécessite de plus grandes surfaces d’échange.
Cela dit, remplacer une chaudière par une pompe à chaleur dans un chauffage central existant n’est pas idéal.
FAUX. C’est souvent faisable si la maison est bien isolée et hermétique (avec ventilation !). Mais toutes les variantes de pompe à chaleur ne sont pas envisageables.
En cas de rénovation lourde, on peut envisager un chauffage par le sol ou les murs, le complément idéal de la pompe à chaleur.
FAUX. Il faut juste prêter attention à quelques particularités de la situation pour choisir la solution la plus adaptée.
VRAI. À l’extérieur en tout cas, cela peut vous gêner ou déranger les voisins. C’est le même genre de nuisance sonore que l’unité extérieure d’une climatisation.
À l’intérieur, ce n’est pas le cas : une pompe à chaleur air/air (insufflant donc de l’air chaud) ne sera pas plus bruyante qu’une ventilation mécanique.
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