Comme dans d’autres domaines comme la banque ou la téléphonie, la digitalisation est en marche pour notre énergie. Nos bons vieux compteurs électro-mécaniques font progressivement place aux compteurs intelligents, aussi appelés compteurs smart, smart meters ou encore compteurs communicants.
Contrairement aux compteurs électro-mécaniques qui doivent être relevés manuellement, les compteurs intelligents :
Grâce à un appareil connecté au compteur (port P1), déjà disponible auprès de certains fournisseurs, vous pouvez visualiser votre consommation et adapter vos comportements pour consommer moins, ou le cas échéant, consommer lorsque l’électricité est moins chère.
Fini les estimations ! On pourrait évoluer vers une facturation mensuelle basée sur des consommations réelles, tout en maintenant la possibilité d’un lissage de la facturation sur 12 mois
Pour ouvrir un compteur, par exemple, il n’est plus nécessaire d’attendre le passage d’un technicien. L’opération peut être réalisée à distance par le gestionnaire du réseau de distribution.
Les compteurs intelligents permettent de mieux gérer les pics de consommation sur le réseau et participent donc ainsi à la stabilité du réseau
Dans un avenir plus ou moins proche, nous pourrions profiter de tarifs avantageux lorsque la production éolienne ou solaire est élevée. Les compteurs intelligents permettraient dès lors de programmer la mise en route des électro-ménagers au moment où le tarif est le plus bas.
Etant donné que les compteurs intelligents disposent d’index journalier de la consommation, on peut retrouver l’index exact du jour de changement de locataire/propriétaire. Fini les discussions !
Aujourd’hui, presque tous les pays européens ont déployé ou démarré un déploiement du compteur intelligent. Il est en effet le maillon indispensable à la transition énergétique. Sortie du nucléaire, augmentation du nombre de véhicules électriques, des productions décentralisées et des pompes à chaleur sont des réalités dont les gestionnaires de réseau de distribution doivent tenir compte. Ces compteurs sont nécessaires pour mieux gérer les pics de consommation. Ils permettent d’éviter des investissements dans le renforcement des réseaux au cas par cas.
Par ailleurs, depuis 2009, l’Europe recommande aux états membres de mettre en place des systèmes intelligents de mesure qui favorisent la participation active des consommateurs au marché de la fourniture d’énergie. L’objectif ? Leur donner accès à leurs données de consommation pour qu’ils soient sensibilisés à leur utilisation de l’énergie et au moment où ils consomment pour profiter au mieux des offres tarifaires flexibles (dans un avenir plus ou moins proche).
La directive européenne sur l’efficacité énergétique (2012) impose ainsi d’installer des compteurs électroniques dans certains cas. Transposée en droit bruxellois en 2014, ce type de compteur est obligatoire lorsqu’on installe un compteur dans les habitations neuves ou lors de rénovations profondes.
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