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Quelles sont les nouvelles perspectives en matière de production d'énergie ?

L’épuisement des réserves de pétrole et de gaz est en vue. En Belgique, la sortie du nucléaire, planifiée à l’horizon 2025, vient d’être reportée à 2035. Parallèlement, les énergies renouvelables prennent leur envol et la fusion nucléaire est en cours d’expérimentation.

Le défi : répondre à une demande forte en limitant le réchauffement climatique

C’est un fait confirmé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 2020 était l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, avec 2016 et 2019. Et 2022 a battu encore un record : l'été, qui a vu se multiplier les catastrophes liées au réchauffement climatique, a été le plus chaud enregistré en Europe, a indiqué Copernicus, le service européen sur le changement climatique.

La température moyenne de la planète est désormais de + 1,2 °C par rapport aux températures préindustrielles.

Parallèlement, nos besoins en énergie ne cessent d’augmenter, provoquant une hausse de la production de CO2 donc du réchauffement climatique.

Quel est l’avenir des principales sources d’énergie ?

Gaz et pétrole : la fin est en vue

Les découvertes de nouvelles réserves de gaz et de pétrole sont en baisse. Ces deux sources d’énergie ne seront donc encore disponibles que pour quelques dizaines d’années et elles seront de plus en plus chères. La guerre en Ukraine n’a fait qu’aggraver un renchérissement du gaz qui était déjà amorcé avant le conflit.

De plus la production de CO2 provoquée par le gaz et le pétrole impose de diminuer dès maintenant leur utilisation. À noter qu’en Belgique, nous dépendons des importations pour ces deux sources d’énergie.

Charbon : trop polluant pour continuer

Le charbon est encore abondant au niveau mondial, mais augmenter son exploitation très polluante doit être absolument évité.

En Belgique, il n’y a plus que 3 centrales électriques au charbon. Elles dépendent donc des importations. Cependant, elles peuvent aussi fonctionner avec de la biomasse (bois sous forme de plaquettes). Elles sont toutefois actuellement hors service, temporairement ou définitivement.

Fission nucléaire : stop ou encore ?

La technologie des centrales nucléaires pose des questions de sécurité et de pollution nucléaire importantes, mais elle n’émet pas de CO2. En Belgique, 7 centrales nucléaires sont encore en service. Il y a quelques années, le gouvernement fédéral avait décidé de les arrêter progressivement entre 2022 et 2025. Sauf si, fin 2021, des incertitudes concernant la sécurité d’approvisionnement du pays subsistaient. C’est ce qui est arrivé et fin juillet 2022, la décision a été de prise de prolonger pour 10 ans les 2 réacteurs les plus récents (Tihange 3 et Doel 4).

Ces centrales ont été démarrées en 1985 et, d’après la réglementation initiale, devaient être arrêtées après 40 ans. Voire 50 ans ou plus si le gouvernement modifie la loi. L’opérateur des centrales avait décidé de ne pas investir dans leur modernisation. Les événements récents en ont décidé autrement.

Les 5 autres devraient être mises à l’arrêt en 2022 (Doel 3), 2023 (Tihange 2) et 2025 (Doel 1, Doel 2, Tihange 1).

Renouvelable : incontournable

Les énergies renouvelables permettent à la fois de diminuer la pollution par le CO2 et fournir de l’énergie : elles sont donc incontournables dans le paysage énergétique de demain.

Les sources d’énergie renouvelables sont le plus souvent transformées en électricité, parfois en chaleur. C’est la raison pour laquelle les technologies de notre époque évoluent généralement vers le « tout à l’électricité » : voitures, motos et vélos électriques, chauffage par pompe à chaleur, production d’eau chaude électrique, trains et bus électriques et dans un futur proche, cargos et avions électriques.

Les sources d’énergie renouvelables disponibles sont le solaire photovoltaïque et thermique, l’éolien terrestre ou maritime (plus productif), l’hydroélectricité, la biomasse et la géothermie de surface ou profonde…

Fusion nucléaire : une perspective lointaine

Alors que la fission nucléaire consiste à briser un noyau atomique pour libérer de l’énergie, la fusion nucléaire consiste à fusionner entre eux des atomes atomiques légers. Ce phénomène, qui se produit naturellement au cœur des étoiles comme le soleil et dégage des quantités énormes d’énergie, est très compliqué à reproduire.

À ce jour, la fusion nucléaire reste expérimentale et seuls quelques réacteurs de recherche chinois ou internationaux parviennent actuellement à fonctionner pendant quelques secondes.

Les autres éléments du paysage énergétique

La part de plus en plus importante des énergies renouvelables, par nature intermittente, et la raréfaction des combustibles fossiles ouvrent également la voie à l’arrivée dans le paysage énergétique de nouvelles méthodes de stockage et de transformation de l’énergie.

L’hydrogène : passerelle entre les énergies

Produit par électrolyse, en cassant des molécules d’eau à l’aide d’un courant électrique, l’hydrogène permet de transformer en quelque sorte de l’électricité en gaz.

Cette technologie prometteuse ouvre de nouvelles perspectives pour rentabiliser la production renouvelable et stocker l’énergie.

Des tests sont en cours en Belgique, notamment à Anderlecht, dans le cadre du projet H2GridLab.

Le vehicle-to-grid

À l’avenir, les batteries des véhicules électriques en stationnement pourraient absorber et stocker l’électricité produite en excès sur le réseau ou à l’inverse, injecter de l’électricité sur le réseau. C’est ce qu’on appelle le vehicle-to-grid.

Belgique 2030 : au moins 50% d’électricité renouvelable

Le projet collaboratif de recherche EnergyVille réunissant plusieurs universités et instituts de recherches de Flandre a élaboré plusieurs scénarios énergétiques pour le pays entre 2030-2050. Ils tiennent compte d’une prolongation, ou non, de 10 ou de 20 ans, pour deux centrales nucléaires.

Dans tous les scénarios envisagés, la production renouvelable doit fortement augmenter, principalement en éolien et en photovoltaïque. Selon les cas (prolongation ou non des deux centrales nucléaires) notre pays produira en 2030 entre 50 et 66 % de son électricité de façon renouvelable.

Un développement plus ou moins important du parc de centrales électriques au gaz sera nécessaire pour compenser l’intermittence des sources renouvelables. C’est du moins ce qui était prévu avant que le prix du gaz soit multiplié par 15…

Si le prix des panneaux photovoltaïques baisse encore et si la capacité des batteries augmente avec une baisse de leur prix, cette tendance vers le renouvelable électrique pourrait s’accélérer.

À vrai dire, dans la situation actuelle personne ne peut prévoir quelle sera la composition du « mix énergétique » de l’avenir proche ou lointain.

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