Et si, en plus de nous transporter, les voitures électriques pouvaient servir à stocker de l’électricité ? C’est l’idée du « vehicle-to-grid » ou V2G.
En anglais, « vehicle-to-grid » signifie « de la voiture au réseau ». Ce concept technique repose sur l’idée d’utiliser les batteries des voitures électriques en stationnement dans les deux sens et avec souplesse pour :
Le réseau électrique doit toujours rester en équilibre, faute de quoi c’est le black-out. Avec le développement des énergies renouvelables, à la production très variable, la gestion de cet équilibre est devenue de plus en plus complexe
En d’autres mots, le V2G est une solution, parmi d’autres, pour que nous puissions profiter au maximum de l’électricité renouvelable produite et mieux gérer les fluctuations sur le réseau d’électricité.
En 2040, il y aura entre 900 000 et 2,5 millions de véhicules électriques rien qu’en Belgique. C’est ce qu’indique une étude du gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia.
Or, on sait que les voitures, électriques ou non, passent beaucoup plus de temps en stationnement qu’en circulation. On se retrouverait donc avec des centaines de milliers de voitures électriques en stationnement, pour une heure ou une nuit.
Branchées à leur borne et batterie pleine, ces voitures constitueraient donc une réserve d’électricité énorme. Le potentiel d’un « stockage sur roue » est donc bien réel.
De nombreux projets sont à l’étude dans le monde, notamment, tout près de chez nous, à Amsterdam. Toutefois, il faudra encore quelques années avant que cette technologie ne soit mature et puisse être utilisée.
Pour fonctionner correctement, le vehicle-to-grid doit tenir compte :
Les batteries des véhicules électriques s’ajouteront au parc des batteries domestiques qui se développe en parallèle.
En effet, les batteries de voitures perdent peu à peu leur capacité. Au bout de quelques années, cette capacité n’est plus suffisante pour assurer assez d’autonomie à une voiture mais les performances de la batterie sont encore bien suffisantes pour alimenter l’installation électrique d’un bâtiment.
On s’attend donc au développement d’un marché secondaire de batteries de voitures « mises à la retraite » en tant que batteries domestiques.
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